Le châtaignier
Retrouvez ici toutes les publications à notre disposition sur le châtaignier, ainsi que les projets en cours.
Pour contribuer à cette rubrique et nous faire passer vos informations et documents, n’hésitez pas à nous contacter !
Le châtaignier est l’essence emblématique du secteur cévenol.
Introduit au Moyen-âge dans un but vivrier, le châtaignier est désigné par les Cévenols comme l’arbre à pain. Il était autrefois un arbre « à tout faire » et servait pour l’alimentation des populations et des troupeaux, les constructions, la fabrication des outils, se chauffer, etc…
Sa « multifonctionnalité » a incité les Cévenols à implanter cette essence de manière massive, ce qui en fait l’âme du territoire.
Pourtant, au milieu du XIXe siècle, la déprise agricole a entraîné l’abandon des vergers de châtaignier qui se sont progressivement mués en espaces forestiers sous forme de taillis. Aujourd’hui, le territoire cévenol est un vaste massif boisé composé de châtaigniers, de chênes et d’essences résineuses introduites pour les mines du bassin alésien (Pin maritime), ou lors des reboisements du Fonds Forestier National (FFN) dans les années 1950-1960 (pin laricio, douglas, cèdre…).
Le châtaignier en Languedoc-Roussillon (réalisé par le Centre régional de la propriété forestière (CRPF) Occitanie) : Le châtaignier en Languedoc-Roussillon
Retrouvez ici tout ce qui concerne la sylviculture du châtaignier (réalisé par le CRPF Occitanie) :
Guide de sylviculture du châtaignier
Aujourd’hui, le massif cévenol est confronté à un grave problème de dépérissement et peut être considéré comme en péril. Le châtaignier à bois souffre énormément et dépérit rapidement en affectant de vastes surfaces. Les autres essences en place (feuillus et résineux) ne donnent pas de signe de faiblesse et sont encore très bien adaptées pour la production forestière en Cévennes. Cela permet d’envisager le renouvellement des peuplements.
Une étude sanitaire (CRPF, 2014, voir ci-dessous) tend à montrer que plus de la moitié des châtaigniers à bois est dans un très mauvais état. Sur 1140 châtaigniers cévenols étudiés : déficit foliaire important (>50%) ou mortalité, 85% des arbres sont impactés par le chancre et les arbres dans leur très grande majorité présentent des branches sèches (65%)…
Les constats sont donc aujourd’hui alarmants pour ce massif forestier de près de 30 000 hectares.
Plusieurs facteurs peuvent expliquer ces problèmes sanitaires :
- Le châtaignier n’a pas toujours été implanté dans son optimum écologique
- Les soins culturaux ne sont plus apportés
- Les arbres et les souches des châtaigniers sont âgés et donc plus fragiles
- Les épisodes de sécheresse se sont succédés lors de la dernière décennie
- Les maladies et parasites ont affaibli les peuplements (chancre, cynips)
De plus, ces peuplements ont souffert d’un manque criant de sylviculture.
Retrouvez la synthèse de l’étude sur le dépérissement du châtaignier :
Le Parc national des Cévennes coordonne actuellement différents acteurs autour d’un projet de valorisation de la châtaigneraie cévenole en prenant en compte ses divers aspects :
- Fruit
- Bois
- Pastoralisme
- Miel
Des actions seront mises en place dans les prochains mois.
COPIL châtaigneraie 13 juin 2019