Expérimentation de reconquête de terres agricoles via le sylvopastoralisme
La commune de Sénéchas, très attentive et inquiète à la fermeture des milieux, et soutenant en priorité les activités touristiques, agricoles et forestières, est volontaire pour réaliser une démarche de « reconquête de terres agricoles ».
Ceci, par de l’élevage, sur un site de la commune ciblé « en crête », tout le long de la piste du Serre, sur le lieu-dit des « Fourches ». Il s’agit d’un site boisé (essentiellement des pinèdes) localisé entre la sortie du bourg et le hameau de Chalap.
La commune dispose d’une parcelle sur ce secteur, qui serait le point de départ du projet agricole, puis la majeure partie appartient à plusieurs propriétés privées et à l’Etat avec la forêt domaniale de l’Homol.
Ce site est actuellement boisé de manière dense et il n’y a pour ainsi dire quasiment pas de gestion forestière sur les parcelles de propriété privée.
La parcelle communale est également dotée de l’accès à tous les réseaux (routier (voie départementale sur le bas du massif et piste traversant tout le massif pour aboutir au hameau de Chalap), électricité, eau). A noter la présence de la scierie de Chalap en bout de ce secteur. Aussi des parcelles jouxtant la parcelle communale étaient autrefois utilisées en jardins. Et sur certaines parcelles des abords de la piste principale il y a certaines alvéoles encore entretenues avec la présence d’herbe.
Cette idée est ancienne, car après le grand incendie de Portes en 1985, le site en question avait été repéré par l’Etat et la Chambre d’Agriculture afin d’en faire une « coupure de combustible ». L’ensemble du parcellaire avait été analysé, mais le projet n’avait pas eu de suites, des oppositions avaient freiné sa poursuite (pour des arguments qui ne sont plus d’actualités).
A noter que si l’idée est de ré-ouvrir ce secteur, via l’activité agricole, il ne s’agit pas pour autant d’en faire une véritable coupure combustible, qui est une démarche encadrée et le site ne s’y prêtant plus aujourd’hui vu la densité du massif foretsier du site.
Les ambitions poursuivies par les élu(e)s communaux sont donc la réouverture des milieux, la réduction du risque incendie, le maintien de l’agriculture et des exploitations existantes en priorité (5 exploitations actuellement – commune de 252 habitants), voire l’installation d’un nouvel exploitant. Afin de concrétiser cela, une étude de faisabilité est réalisée, sous la maîtrise d’œuvre de la Chambre d’agriculture du Gard.
Le sylvopastoralisme vient coupler le double objectif de parcours alimentaire pour les troupeaux et production sylvicole. Il était autrefois beaucoup plus présent. Il l’est toujours sur certains secteurs, notamment sur les coupures de combustible. En effet, il s’agit d’une solution intéressante pour la maîtrise du risque incendie.
En revanche, il est souvent constaté que si l’objectif de production alimentaire, d’entretien de la parcelle sont remplis, l’objectif de production sylvicole est délaissé. Sur l’ensemble du Pays cette pratique peut être très intéressante sur le plan économique, écologique et social. Aussi, avec l’enjeu de maintenir en bon état les sols pour remplir leur fonction de stockage de carbone, l’amendement du sol via cette pratique peut être également intéressante. La pratique sylvopastorale fait appel à une technicité qui est à mieux faire connaître ou redécouvrir.
Vu le taux de boisement du site concerné, il ne paraît pas envisageable une réouverture complète et 2 possibilités semblent ouvertes : la réouverture de certaines « alvéoles » situées de part et d’autre de la piste principale (piste du Serre) et l’utilisation de parcours en zones boisée (sylvopastoralisme).
Par ailleurs, de nombreux apports théoriques existent sur le sylvopastoralisme, mais il manque la diffusion de cas concrets de méthodologies « sur le terrain » du Pays et de réussites.
Cout de l'action
17 690,4 €
Financeurs
Les objectifs
Calendrier prévisionnel
Les partenaires associés
Alès Agglomération, Agriculteurs de Sénéchas,
Second temps : DDTM Service Forêt, ONF, CRPF, Parc National des Cévennes, Sociétés de chasse de Sénéchas, Syndicat des Foretsiers privés/GDF, Syndicat Mixte des Hautes Vallées Cévenoles, etc.